Pourquoi vous devez absolument vous (re)mettre à la course à pied ?
Quitte à rentrer tous les soirs s'enfermer pour s'emmitoufler dans notre plaid, autant le faire en courant.
Écrit par Marie Ordioni le
Avec l’entrée dans le froid et l’hiver revient la flemme… De tout. D’aller faire les courses - heureusement, on peut les commander -. D’aller boire un verre. De sortir prendre l’air… Même une simple balade devient un effort. On n’a qu’une seule envie, c’est se mettre en boule sous notre plaid jusqu’au printemps - et c’est ce qu’on fait, d’ailleurs -.
Alors, autant vous dire que lorsqu’il s’agit de sport… Piouf. La flemme à son apogée. On a déjà du mal à sortir de chez nous pour aller travailler… Donc pour une chose à laquelle on n’est pas obligées, inutile de vous dire que l’on passe notre tour. Quelques exercices au sol, devant notre télé, et notre conscience est apaisée.
Oui, on n’a qu’une seule envie, c’est de se mettre en boule, sous notre plaid… Et on aurait tort de le faire. Et même s'il nous paraît à des années-lumière de notre mood du moment à l’instant T, le running et ses mille et un bienfaits devraient nous pousser à remettre le nez dehors. Parce que tout comme l’appétit vient en mangeant, la motivation vient en se motivant… Ne serait-ce qu’une seule fois. Interrogée par Madame Figaro, Pauline Six, médecin du sport spécialisée dans la course à pied, ouvre notre appétit…
La course, un brûle graisse hors pair
C’est la première chose qui nous vient en tête lorsqu’on pense à cette activité. ‘Le footing fait transpirer’, ‘Le running fait mincir’… Ça, on le sait. - D’ailleurs, avant de s’étaler sur le sujet, on aimerait répondre à la question que vous êtes sûrement en train de vous poser : la différence entre le footing et le running, c’est que le footing correspond à une course de moins de 5km. Et le running, de plus. Comme ça, c’est fait. - Pauline Six explique d’ailleurs pourquoi on brûle tant de calories quand on court à Madame Figaro : "La course à pied est un travail d'endurance qui fait fondre la masse grasse : on gaine le buste, on muscle nos jambes et le haut du dos, nos épaules seront aussi plus toniques."
En plus d’éliminer nos graisses et de faire travailler notre cardio, la course nous muscle. Un facteur très important que l’on oublie souvent lorsqu’on énonce les pour et les contre de ce sport. "Si l'on court vite, les bras aident à prendre de la vitesse, alors les muscles autour des omoplates se fortifieront, précise Pauline Six. Si l'on travaille sur un terrain en montée, cela musclera les mollets, et la descente, elle, musclera les quadriceps.", détaille l’experte.
Meilleur ami de notre santé mentale… Et physique
C’est un fait. Chaque fois que l’on se remet à courir, on se sent bien… On se sent mieux. D’ailleurs, passé le premier ou deuxième footing, on ressent le besoin d’y retourner. Plus besoin de se mettre un coup de pied aux fesses pour se lever de notre canapé : cette activité devient une réelle nécessitéau bon équilibre de notre bien-être. Et lorsqu’on sait ce qui se passe dans notre corps au moment où on la pratique, on comprend mieux pourquoi : "L'activité physique libère des endorphines. Ces hormones vont très vite balayer le stress, on se sentira mieux dans son corps et dans sa tête. (…) Durant l'effort, le cerveau envoie de nouveaux signaux qui vont agir sur le corps. Il sécrète notamment de la mélatonine, l'hormone du sommeil. On aura ainsi des nuits plus réparatrices avec davantage de cycles de sommeil profond. Sans oublier que, contrairement à la fatigue psychique, celle physique nous aidera à nous endormir, car le sport évacue nos pensées.", précise la coach, toujours à Madame Figaro.
Mieux dans la tête, mieux dans son corps. Ce n’est pas une légende. Au sens figuré comme au sens propre du terme, d’ailleurs. Car la course agit à la fois sur notre esprit qui, lorsqu’il est sain, se sent beaucoup mieux dans le corps dans lequel il est enveloppé. Mais aussi sur le corps, directement : "L'activité assouplit les artères qui deviennent plus rigides avec l'âge. Elle prévient également du diabète en aidant à réguler le taux de sucre dans le sang.", ajoute l’experte.
Un travail sur le long terme
En bref, la course a un million de points forts… Mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, la rapidité de son action n’en fait pas partie. En effet, si vous souhaitez commencer un sport grâce auquel vous verrez des résultats de manière fulgurante, ce n’est certainement pas vers elle que vous devrez vous tourner. En (re)commençant à courir, vous (re)commencez un travail sur le long terme, qu’il s’agisse d’endurance sur le moment comme de résultats.
Néanmoins, Pauline Six nous rassure : au bout d’un certain temps, "notre corps commence à prendre certaines habitudes, on se sent alors plus à l'aise et on ne subit plus notre entraînement."Notre silhouette, elle, va peu à peu s’affiner, mais son allure va dépendre de notre masse graisseuse initiale ainsi que de la fréquence à laquelle on court. Et là, clairement… On brûle d’envie de courir.